Je me réjouissais déjà, car c’était justement là le sujet tant désiré que l’on abordait. À l’écart, observant ce qui se passait, je crus à cette demande voir une ombre passer sur la figure du vieux père Jean.
Mon ami répondit : La famille est bien mais elle a diminué d’un, car le petit, votre filleul, est mort depuis bientôt trois ans.
— Je m’en doutais, ou plutôt j’en étais sûr, dit le père Jean. C’était écrit et cela devait arriver ainsi, achève-t-il d’un air tout à fait convaincu.
Alors, croyant le moment arrivé, je m’avançai vers le groupe, et faisant l’étonné, je m’adressai au père Jean :
— Alors, père, lui dis-je, qui peut vous faire parler ainsi ?
— C’est vrai, me répondit-il, vous ne savez pas que je porte malheur aux enfants quand je suis leur parrain.
— Eh, lui dis-je encore, mon ami n’est pas le seul qui ait éprouvé ce malheur, on voit cela tous les jours.
— Le parrain est pour quelque chose là-dedans, me répondit-il encore d’un air contrarié. Ma mère, continua-t-il, en me mettant au courant de ce qui était arrivé à mon parrain, m’avait