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la maison


Cependant, il leur eût suffi de peu de choses :
Un bois, des sapins verts penchant au bord des eaux,
Un pré sauvage, un champ, un jardin, quelques roses,
Les rayons du soleil et le chant des oiseaux !…

Mais non ! Ils n’ont pas vu paraître la demeure
Dans laquelle ils rêvaient de s’aimer, ici-bas !
Sur terre, nul projet ne dure et ne demeure,
Et ce que l’on commence, on ne l’achève pas !…

* * *
Mais il est, aux confins de l’espace et de l’heure,
Des lieux, où le Très-Haut nous garde une demeure,

Une sainte demeure, où nous vivrons toujours.
Loin des troubles cruels qui dévorent nos jours,

Un foyer rayonnant, rempli de la lumière
Qui brillait sur le monde, à l’aurore première.

Là, nous ne craindrons plus la misère et le froid,
Le feu, la faim, la soif, l’ombre pleine d’effroi,