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Page:Lamontagne-Beauregard - Un cœur fidèle, 1924.djvu/112

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UN CŒUR FIDÈLE

En passant devant la maison des Dumont il ralentit encore le pas, espérant apercevoir Marie une dernière fois. Il s’arrêta près de la barrière. La lampe était allumée dans la cuisine. Des ombres passaient près de la fenêtre. Il s’accouda sur la clôture et, comme un maraudeur, il guetta, épiant tous les bruits qui venaient de la maison. Si elle pouvait ouvrir la porte, s’il la voyait apparaître une dernière fois, en plein dans la lumière de la lampe ! Si elle venait s’appuyer à la fenêtre pour voir le temps qu’il faisait dehors ! Revoir au moins son visage à travers les vitres, quel rayon de soleil dans sa nuit !…

Mais non, rien. Elle n’ouvrit pas la porte, elle ne vint pas s’accouder à la fenêtre. Les ombres, seules, continuaient de