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Page:Lamontagne-Beauregard - Un cœur fidèle, 1924.djvu/113

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UN CŒUR FIDÈLE

passer entre les lueurs jaunes de la lampe. Il reprit tristement son chemin. La nuit achevait maintenant de tomber, il faisait presque noir. Dans les arbres du chemin, les nids gazouillaient et les feuilles que la bise agitait produisaient un murmure mélancolique…

Entre les frêles bouleaux habillés de blanc et les aulnes colorés comme de jeunes visages, la petite rivière coulait, claire et harmonieuse. Qu’elle était belle la petite rivière et que sa voix était pure !… Jean la regardait, l’écoutait avec admiration. Les souvenirs envahirent son âme et l’amertume lui fit monter des sanglots à la gorge…

Mais il les réprima. Il n’avait plus le temps de songer ; il fallait partir. Déjà