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Page:Lamontagne-Beauregard - Un cœur fidèle, 1924.djvu/121

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UN CŒUR FIDÈLE

Mais ces voyageurs et voyageuses n’étaient que des comparses survenus accidentellement : l’intérêt de la journée n’était pas là.

Les voitures de la noce filaient sur la route vers les « concessions » et les « rangs » de terre éloignés. Comme c’est la coutume à la campagne, les mariés se rendirent en visite chez les parents qui les avaient invités. Ils étaient attendus à toutes les portes et la mariée, si jeune, si fraîche, étouffait sous les baisers amis, baisers retentissants qui claquaient de tous côtés. L’époux s’écriait, de temps à autre : « C’est mon tour ! » Et il en prenait sa large part, tout en y mettant une certaine discrétion.

Dans toutes les maisons, on offrit du vin, du gâteau et mille sucreries. Chez