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Page:Lamothe-Langon - Souvenirs d'un fantôme - Chroniques d'un cimetière, Tome I, 1838.djvu/272

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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

et oubliait de donner la main à la vieille marquise de Rochechouart, à laquelle, la veille et le matin, il avait fait cette politesse comme à la femme la plus qualifiée de la réunion : un de ses petits-fils répara son inadvertance.

L’inconnu passa comme les autres dans la salle à manger, suivi à pas lents, par le marquis auquel il fit signe qu’une place manquait pour lui.

« Prenez la mienne, dit M. de Foix, aussi bien… »

Il s’arrêta au geste impérieux que l’inconnu lui adressa. Celui-ci, loin de se défendre d’accepter une telle marque de distinction, prit, sans plus de façon, le fauteuil du marquis, et chacun, de plus en plus intrigué, brûlait à part soi du désir de percer ce mystère, étonnant.

En vain les musiciens firent des mer-