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SOUVENIRS D’UN FANTÔME.

pouvoir continuer son chemin. Il passa de la chambre verte dans la paierie, et soudain la voix faible et étrange qui s’était déjà fait entendre à lui, lorsqu’il allait chercher ses satellites, vint de nouveau répéter à son oreille : N’y va pas ! n’y va pas !!! Ce mystérieux avertissement le confondit encore, il ne savait à quoi il devait se résoudre, et penchait, déjà à admettre la possibilité que son audace déplaisait d’une façon particulière à la divine Providence, quand, dans l’éloignement, il revit cette femme mystérieuse qui, se tournant à demi, lui faisait un signe impérieux comme pour lui enjoindre de ne pas se laisser intimider. La singularité de cette injonction redonna à Raoul du courage dont il commençait a manquer. Il crut au contraire, dès ce moment, qu’un pouvoir supérieur lui devenait favorable, et il chemina moins effrayé. Ses gens le suivi-