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DES ARCHITECTES FRANÇAIS.


GABRIEL (Maurice), architecte du roi, vivait encore en 1699[1].


GABRIEL (Jacques-Jules), fils de Jacques II, écuyer, seigneur de Bernay, Mézières et autres lieux, naquit à Paris le 6 avril 1667. On croit généralement qu’il


    sixième année. Il n’y aurait à cette autre objection qu’une réponse bien simple à faire : c’est que probablement l’emprunteur payait exactement les arrérages dus aux rentiers Gabriel. Enfin, il y a une dernière preuve à l’appui de ce que je viens de dire : c’est l’épitaphe de Jacques Gabriel, qui existait à l’église Saint-Paul, à Paris, et qui a été publiée par M. Paul Lacroix, dans la Revue universelle des Arts. Fort des assertions de l’abbé de Fontenay et de Quatremère de Quincy, on avait jusqu’ici élevé des doutes sur l’authenticité de ce document ; mais, en présence de la quittance originale de 1693, il me paraît impossible de ne pas considérer comme parfaitement historique le renseignement mis au jour par M. Lacroix. Voici cette épitaphe : « Sépulture de M. Jacques Gabriel, architecte, ancien marguillier de cette paroisse, décédé le 22e aoust 1697, âgé de soixante ans, et dlle Anne Fontaine, veuve dudit sr Gabriel, décédée le 8e avril 1712, âgée de soixante-et-onze ans.

  1. Deux quittances notariées, signées de cet architecte, faisaient partie de la collection de M. Lucas de Montigny, vendue à Paris il y a quelques années. Ce Maurice n’est pas fils de Jacques II, car l’une des quittances est de 1679, et en 1679 Jacques II, âgé de quarante-deux ans, ne pouvait être père d’un fils déjà en possession d’une charge d’architecte du roi. C’était évidemment un des frères du contrôleur général. S’il n’est pas nommé dans l’acte de 1693 (V. la note précédente), c’est qu’à la mort de son père il était déjà majeur. Une lettre autographe de cet artiste, qui existe aux Archives nationales et qui m’a été obligeamment signalée par M. J. Guiffrey, ne laisse aucun doute à cet égard. Cette lettre, signée Gabriel, et qui a rapport à des travaux d’architecture, est adressée par Maurice à son frère « M. Gabriel, conseiller du roy ». Maurice est donc un des fils de Maurice Ier et probablement le cadet de la famille, puisque la tutelle des mineurs dut échoir à l’aîné, « François Gabriel, bourgeois de Paris ».