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Page:Lance, Dictionnaire des architectes français, 1872, tome II.djvu/156

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DES ARCHITECTES FRANÇAIS


MOLLE (André), fils de Claude, fut « maistre des Jardins » de la reine de Suède. Il a publié sur son art un ouvrage dont voici le titre : « Le Jardin de Plaisir, contenant plusieurs dessins de jardinage, tant parterres en broderie, compartiments de gazon, que bosquets et autres ; avec un abrégé d’agriculture touchant ce qui peut être le plus utile et le plus nécessaire à la construction et accompagnement du dit Jardin de Plaisir. » Stockholm, chez Henry Kayser, 1651, in-fol. (Brunet, Man. du libr.)


MOLLET (Armand-Claude), fils de Charles, obtint, en 1692, la survivance, consentie par son père, de la charge de maître des jardins du Louvre. Il fut admis à l’Académie d’architecture en 1699, et mourut en 1720. On lui attribue l’hôtel bâti à Paris, dans le faubourg Saint-Honoré, pour le comte d’Évreux (aujourd’hui le palais de l’Élysée) ; l’hôtel d’Humières, dans la même ville ; la transformation du palais Mazarin en hôtel de la Banque royale et de la Compagnie des

    lui même de faire des desseings et portraits pour me montrer comme il falloit faire de beaux jardins, de telle manière que tout le jardin ne seroit qu’un seul compartiment, mesparty par grandes voyelles ; si bien que telle invention paroissoit bien davantage que ce que feu mon père avoit accoustumé de faire et moi aussi. Ce sont les premiers parterres en broderye qui ayent esté faits en France de sorte que je ne me suis plus arresté à faire des compartements dans des quarrez, l’un d’une façon, l’autre de l’autre, voyant la mauvaise grâce qu’ils ont au prix des autres cy-dessus… En l’an 1595, le feu roy Henry le Grand me commanda de planter le jardin du chasteau neuf de Saint-Germain-en-Laye, sous le desseing du sieur da Perrat, si bien que je iis tout planter de buys. Et aussi le jardin de Monceaux, que je fis planter par commandement de Sa Majesté en la mesme année, ensemble le petit jardin de dessus l’estan du chasteau de Fontainebleau… » (Bibl. imp. Fonds de Versailles. Anc. manuss., no 248.)