publics ou particuliers, et devint l’architecte du duc d’Orléans. Il restaura le palais archiépiscopal de Paris, et fut chargé de transporter, au milieu du marché des Innocents, la jolie fontaine de Jean Goujon. Vers 1786 (il était alors architecte contrôleur des travaux de la ville de Paris), il donna les plans et commença la construction de la nouvelle église Saint-Sauveur, qui fut renversée pendant la Révolution[1]. Les autres œuvres de Poyet sont les écuries du duc de Chartres, rue Saint-Thomas-du-Louvre, lesquelles devinrent plus tard celles de Napoléon Ier ; le frontispice du palais du Corps législatif. Quant aux projets élaborés par Poyet, sous tous les régimes qui se succédèrent pendant sa longue carrière, ils sont sans nombre[2]. Il a laissé quelques écrits dont voici les titres :
- ↑ Bellu, l’habile entrepreneur de travaux publics, qui avait un goût prononce pour les dessins d’architecte, possédait une aquarelle de Poyet relative à cet édifice ; voici la légende que portait ce dessin : « Vue perspective de la nouvelle église de St-Sauveur, du côté de la rue St-Denis, présentée à M. le comte Pelletier de Mortfontaine, conseiller d’État, prévôt des marchands de la ville de Paris. — Poyet, 2 janvier 1786. »
- ↑ Poyet, ceci n’est pas à sa louange, salua tous les drapeaux et chanta tous les princes et tous les gouvernements. Après avoir été partisan de l’ancien régime, il se montra passionné pour la Révolution, ce qui ne l’empêcha pas de glorifier l’Empire et de célébrer le retour des Bourbons. En 1793, après avoir été chargé par le Comité de Salut public de construire à Paris des « Forges nationales », lesquelles furent élevées sur les places de l’indivisibilité, des Invalides et du Luxembourg, Poyet, dont le civisme avait été mis en doute par un certain Vincent, membre de la section de Mutius Scœvola, publia un mémoire justificatif de sa conduite. Dans ce mémoire, l’architecte jacobin (c’est ainsi qu’il se qualifie), après avoir complaisamment énuméré ses titres de bon patriote, s’écrie en répondant aux attaques de Vincent : « Je suis un aristocrate ? Vincent était-il, comme moi, à la séance des Jacobins, le jour du massacre du Champ de Mars : — Je