il fut continué en 1800 par arrêté ministériel[1]. Vers la même époque, il ouvrit un atelier par lequel sont passes un grand nombre des architectes qui ont marqué pendant la première moitié de notre siècle. Vaudoyer avait été chargé, en 1804, d’installer dans le palais des Quatre-Nations l Institut, sa bibliothèque et les écoles de peinture, de sculpture et d architecture. En 1806, il prit part au concours ouvert par Napoléon Ier pour l’étude du fameux Temple de la Gloire, lequel devait être élevé à la Grande-Armée, sur les fondations inachevées de l’église de la Madeleine. Il obtint dans ce concours un des prix accordés aux projets classés en seconde ligne[2]. Il fut ensuite appelé à fournir les plans d’une grande École des beaux-arts, qui devait être élevée sur le quai d’Orsay ; mais, l’emplacement choisi ayant été ensuite attribué aux bâtiments du ministère des Affaires étrangères, le projet n’eut pas d’autres suites. En 1814, Vaudoyer fut nommé chevalier de la Légion d’honneur, et en 1823 l’Académie des beaux-arts l’appela à remplacer Antoine-François Peyre. On doit à Vaudoyer l’agrandissement des bâtiments du Collège de France et des travaux de restauration à la Sorbonne. Il fut également l’architecte de l’Observatoirc de Paris, du Marché des Carmes et de l’ancienne Bibliothèque Sainte-Geneviève. Vaudoyer s’étant fait une clientèle, il éleva un assez grand nombre de constructions particulières et restaura le château de La Grange, en Auvergne, pour le général La Fayette, avec
- ↑ Vaudoyer a exercé ces fonctions pendant quarante ans ! Il était presque octogénaire quand il consentit enfin à prendre quelque repos ; c’est alors qu’on lui donna, en 1837, pour adjoint son fils, Léon Vaudoyer, qui remplit la tâche de son père jusqu’à la mort de ce dernier.
- ↑ On sait que le premier prix fut remporté par Beaumont, et que Vignon, chargé de l’exécution des travaux, modifia le projet adopté.