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moyen de lui en arracher aux endroits où elles seraient nécessaires. En cela la physionomie du conte annamite ne me paraît pas beaucoup différer de celle de ses congénères européens.

Quant à la traduction, je l’ai faite naturellement aussi fidèle qu’il m’a été possible. J’ai supprimé ça et là quelques répétitions ; mais je crois n’avoir rien omis d’essentiel, et, dans tous les cas, je n’ai rien ajouté[1]. J’ai indiqué au passage ce qui me paraissait d’origine chinoise ou bouddhique, cambodgienne ou cham ; j’ai relevé quelques analogies avec des contes connus en Europe, mais sur aucun de ces points je ne pouvais avoir la prétention d’être complet. Il me suffira d’avoir apporté un document fidèle à ceux qui s’occupent de l’étude des littératures populaires, et plus encore à ceux qu’intéresse la connaissance des idées et des mœurs annamites.

  1. Je dois signaler ici un endroit où j’ai un peu forcé le sens du texte. Dans l’histoire des Cinq jumeaux (n° 75), j’ai donné à l’un des personnages le nom d’Oreille fine. En réalité le texte le désigne d’une manière moins précise, comme celui qui entendait. Depuis, en lisant les Contes gascons de Biadé, j’en ai trouvé un dont le héros porte le nom d’Oreille fine. J’aurai été évidemment entraîné à donner ce même nom au personnage du conte annamite par une réminiscence inconsciente d’un récit entendu autrefois.
    Dans les Contes pour rire, j’ai fortement abrégé et je n’ai conservé que l’essentiel.