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ainsi seront-ils sauvés de la mort. » Les autres applaudirent et ils firent comme il avait été dit. Les deux hommes se laissèrent tomber du haut de l’arbre sur la pièce d’étoffe, mais le choc fut si violent que les quatre bonzes ne conservèrent pas leur immobilité, leurs quatre têtes rases s’entrechoquèrent et ils restèrent morts sur la place. Le cornac et le chasseur d’abeilles, les voyant morts, s’empressèrent de s’enfuir.

Cette scène s’était passée près d’une auberge. La vieille qui la tenait, trouvant ces quatre morts près de sa maison, eut peur d’être impliquée dans une affaire d’homicide. Elle traîna les cadavres dans sa maison et se mit à réfléchir sur ce qu’elle avait à faire. Sur ces entrefaites, un bonze vint dans l’auberge pour boire du vin ; la vieille lui en donna de son meilleur et à bon marché. Quand elle le vit un peu lancé elle lui dit : « Je suis bien malheureuse. J’avais un neveu qui était loué, il y a quelques jours il est tombé malade et il est revenu ici. Comme aucun remède ne lui faisait de bien, je l’exhortai à faire vœu au Bouddha qu’il se raserait la tête et ferait pénitence. Mais à peine s’était-il rasé qu’il a respiré je ne sais quels miasmes, il a eu mal à la tête et il est mort. Je suis vieille et pauvre, je ne sais plus comment faire. Si vous voyez quelque moyen de me venir en aide, je vous prie d’avoir pitié de moi. »

Le bonze dit à la vieille : « Je vais vous rendre service ; donnez-moi une pelle et une bêche, je vais porter le corps dans la campagne et l’enterrer. Cela vous convient-il ? » La vieille lui fit mille remercîments et lui promit en récompense trois gourdes de bon vin ; elle entra ensuite dans l’arrière de l’auberge et revint en traînant un des cadavres qui gisaient à terre. Le bonze roula le cadavre dans une natte, le chargea sur ses épaules et l’emporta dans la campagne où il l’enterra.

Il revint ensuite à l’auberge, et la première chose qu’il vit ce fut un cadavre de bonze couché par terre. La vieille lui dit en