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singe et la tortue, et ils trouvèrent que les crottes de l’ông giot étaient fort acides. Le voleur cependant tremblait de plus en plus, et si fort qu’il tomba de l’arbre avec un grand bruit.

Le tigre eut peur, il crut que l’ông giot se jetait sur lui et il s’enfuit, entraînant à sa suite le singe et la tortue. Le singe se cogna la tête contre la carapace de la tortue et resta mort, les dents à découvert. Au bout de quelque temps le tigre s’arrêta et voyant le singe la bouche ouverte, il dit : « Quoi ! j’ai eu une peur mortelle, et toi, tu ris ! »