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Les sonates de Brahms, au moins dans ce qu’elles ont de plus parfait et de plus personnel, vont donc présenter un double caractère : d’une part les thèmes, inspirés de la chanson populaire, seront très simples, seront naïfs, presque toujours tendrement mélancoliques, comme l’est d’ordinaire le lied allemand ; d’autre part l’architecture des œuvres auxquelles ces thèmes donnent lieu sera extrêmement savante et subtile. De cette opposition entre la matière et la forme des sonates de Brahms, — et d’une façon plus générale, de ses plus remarquables compositions instrumentales, — résultera leur saveur particulière, leur véritable originalité.

La Sonate op. 1 en ut majeur débute par un thème dont on a remarqué l’analogie avec la première idée de l’Allégro initial dans la sonate op. 106 de Beethoven :