Page:Landrieux - L Islam, Lethielleux, 1913.djvu/51

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est parallèle : c’est un trompe-l’œil, c’est du pharisaïsme : « sépulcres blanchis, pleins de corruption ! »

Et puis, c’est si commode, quand on a vagabondé hors du droit chemin musulman, si large, si coulant ; quand tout de même on a péché, c’est si facile ! On fait quelques ablutions et il n’y paraît plus. Point n’est besoin de profonde componction, ni de pénibles aveux : un peu d’eau sur la peau et la conscience est purifiée.

Je les ai vus et longuement observés, dans les mosquées, aux fontaines des ablutions, où trois ou quatre à la fois se purifient, pendant que les autres attendent patiemment leur tour.

Tout est prévu, ordonnancé ; pas un geste qui soit spontané. On doit commencer par la main droite, monter jusqu’au coude par trois fois, puis la gauche ; après, c’est le pied droit jusqu’à la cheville, ensuite l’autre ; enfin le visage, les oreilles, les yeux, le nez, la bouche, la tête, méthodiquement. Alors on est pur comme un ange. On s’ébroue un moment, on quitte ses sandales,