Page:Landrieux - L Islam, Lethielleux, 1913.djvu/52

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quand on en a, et l’on s’installe sur les nattes pour y faire sa prière. Les mots en sont comptés et le rite se décompose en quelques mouvements toujours identiques, nets et précis comme un exercice militaire, la Rekâa.

Qu’importent les rechutes ! Il suffit d’être pur au moment de la prière ; et, pour être pur, on se repurifie avec l’eau de la fontaine.

Et pour aller au ciel, il est nécessaire, et, c’est assez, de prononcer la formule, la Chahada en levant l’index, avant que de mourir. Aussi, un bon Musulman ne risque jamais sa peau sans faire le geste sacré, le Chahed, en récitant la formule.

J’ai rencontré, dans la région de Ouargla, une équipe de R’tas, ces fameux cureurs de puits, groupés en confrérie, qui sont voués à l’entretien des vieux puits artésiens dont l’origine se perd dans la nuit des temps.

Le R’tas se bouche le nez et les oreilles avec du coton huilé. Il se fait descendre, par une corde lestée d’une grosse pierre, dans le puits souvent très profond. Il y reste un temps qui n’en finit