Page:Landrieux - L Islam, Lethielleux, 1913.djvu/91

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transportèrent gratuitement les pèlerins au foyer même du fanatisme, à La Mecque, où les Oulémas, par leurs prédications, entretiennent et exaspèrent la haine du Roumi.

Aujourd’hui encore, les représentants du Gouvernement français vont saluer officiellement les pèlerins sur le bateau, au moment du départ.

Les armateurs ont ordre d’embarquer une quantité d’eau suffisante, en prévision des ablutions rituelles, afin que les dévots passagers puissent vaquer librement à la prière, pendant la traversée.

En 1908, on a dû retarder le départ du pèlerinage, à cause de la peste, mais le Gouverneur général, en notifiant cette mesure, exprimait ses regrets, du ton dont on fait les excuses : « Le Gouvernement de la République, profondément respectueux des croyances musulmanes, a le regret de… ». Aussi on disait tout haut, en Algérie, qu’il ne manquait au Gouverneur qu’un burnous.

L’accès des mosquées de Tunisie est interdit aux Européens. Ce sont des sanctuaires invio-