Page:Landry, L’intérêt du capital, 1904.djvu/113

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grément de son renoncement temporaire. Je perçois, pour l’argent que j’ai avancé un intérêt de 4 %, parce que c’est là l’intérêt courant ; mais l’avance m’eût été indifférente si l’on m’eût promis 2 % ; et il suffirait de 2 + ε/0 pour qu’elle me fût avantageuse. Il apparaît que les 2 % que je touche en plus de ce qui m’est, en un certain sens, nécessaire ressemblent à une rente. Comme la rente, ce surplus pourrait disparaître — par une baisse du taux de l’intérêt, par exemple — sans que je dusse nécessairement par là cesser de consentir mon avance ; et, comme la rente encore, ce surplus se détermine par des considérations particulières, la considération des ressources du capitaliste, de l’estime relative qu’il peut faire des biens présents et des biens futurs, la considération enfin de ce que le capitaliste a pu déjà avancer, puisqu’une avance s’ajoutant à une autre est plus désavantageuse, par elle-même, que celle fais il subsiste entre cette portion de l’intérêt et fa rente des différences, dont la plus importante est précisément que d’un côté on a une portion d’un certain revenu, lequel se détermine lui-même par des conditions propres, et de l’autre un revenu distinct, qui s’ajoute aux autres. Cette portion de l’intérêt, d’ailleurs, qui est en question, faudrait-il l’assimiler aux rentes subjectives, ou aux rentes objectives ? Elle tient des premières en ce qu’elle résulte, entre autres choses du moins, des besoins, des goûts du capitaliste. Elle tient des secondes, puisqu’elle consiste en une valeur que l’on touche, non pas en de l’utilité. Et elle ne peut être identifiée complètement ni aux unes, ni aux autres.

51. Étudions maintenant les rapports — ce sont comme on va le voir, des rapports de concomitance —