Page:Landry, L’intérêt du capital, 1904.djvu/135

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la nouveauté de l’entreprise [4] ;

l’exploitation par l’entrepreneur de ses débiteurs [5] ;

la possession d’un fonds de terre, laquelle possession exercerait une influence sur le gain de l’entrepreneur [6] ;

les spéculations [7] ;

le fait pour l’entrepreneur d’avoir été le fondateur de son entreprise [8].

Il y a de tout, on peut s’en rendre compte aisément, dans cette énumération. Parmi les causes assignées au profit, il en est une [1] qui donnera naissance à un revenu de l’espèce des revenus du travail, et qui paraît ne devoir donner naissance — sauf une démonstration que Schönberg ne fournit pas le moins du monde — qu’à un revenu de cette espèce. Il en est qui feront apparaître une rente foncière [6], ou une rente d’idée soit générale, soit particulière [4, 8]. Le monopole [3] fera apparaître soit un revenu du travail, soit une rente foncière, soit une rente d’idée, générale ou particulière : on peut en effet être redevable du monopole que l’on détient à une habileté exceptionnelle, qui vous permet de triompher de tous vos concurrents et de les contraindre à se retirer devant vous ; on peut être redevable de ce monopole à la possession d’une terre, d’une mine, d’un emplacement privilégié, à celle d’une méthode de production supérieure ou à celle de quelque idée d’ordre particulier. Je vois encore des causes [2, 7] qui peuvent amener des pertes, c’est-à-dire des profits négatifs, comme des gains, et dont il faudrait montrer que dans l’ensemble elles ne s’annulent pas elles-mêmes. Enfin j’en vois une [5] dont il ne convient sans doute pas que l’économique abstraite se soucie, cette économique abstraite admettant une concurrence parfaite des capitaux.