Page:Landry, L’intérêt du capital, 1904.djvu/156

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

1.000 francs disponibles aujourd’hui ne valent pas plus que 1.000 francs disponibles dans un an prêtera 1.000 francs pour un an seulement contre la promesse qu’il lui sera remboursé 1.050 francs ; mais il n’a cette exigence que parce que le taux de l’intérêt est 5 % ; si ce taux était 2 %, il se contenterait qu’on lui promît de lui rembourser 1.020 francs. Au contraire, celui pour qui en raison de l’augmentation prochaine de ses ressources 1.000 francs disponibles aujourd’hui valent autant que 1.050 francs disponibles dans un an, celui-là ne prêtera jamais 1.000 francs que si on doit lui rembourser 1.050 francs au bout d’un an.

À vrai dire cependant, les raisons indiquées aux numéros 1 à 26 du tableau font très rarement que les capitalistes exigent de la manière que je viens d’indiquer tout le surplus que le taux courant de l’intérêt leur permet d’avoir. La plupart, si le taux courant est de 5 %, se contenteraient de 1%, de 2 %, etc. Ils exigent donc 1 %, 2 %, etc. parce que ce surplus leur est nécessaire pour les rémunérer, et ils exigent le reste — l’excès du taux courant sur ce surplus — parce que l’état du marché leur permet de le faire.

De ceci il suit que, si l’on veut que le tableau que j’ai dressé soit tout à fait complet, il faut dédoubler chacun des cas 1 à 26. D’un côté on mettra ces cas tels que je les ai notés ; de l’autre on mettra ces mêmes cas en ajoutant aux causes qui y figurent la cause e : les causes indiquées déjà expliqueront ce surplus que les capitalistes exigent d’une manière absolue, la cause e expliquera que les capitalistes exigent l’excès du taux courant sur ce surplus.

69. J’arrive à ces raisons de l’intérêt qui forment le groupe II. Les raisons a’, b’, d’ se combinent ensemble exactement comme se combinaient a, b, d, puisque