Page:Landry, L’intérêt du capital, 1904.djvu/169

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rectes que d’après Dietzel il faudrait chercher parfois à l’intérêt. Avec Dietzel néanmoins je suis convaincu que le phénomène de l’intérêt comporte des explications multiples. Contre la possibilité de ces explications multiples, je ne trouve aucun argument valable chez Böhm-Bawerk ; je ne trouve rien dans sa critique des conceptions de Dietzel qui porte contre ma théorie. De l’un et de l’autre des côtés que j’ai distingués, il y a plusieurs causes de l’intérêt. Considère-t-on les causes qui font qu’il y a des emplois lucratifs ouverts aux capitaux ? pour comprendre l’établissement d’un taux unique de l’intérêt, il suffit de voir qu’il y a un concours, ou si l’on préfère une concurrence de ces emplois, et que les capitaux vont aux plus lucratifs, donnant par là à ces causes que j’ai énumérées une importance effective plus ou moins grande ; quant aux causes qui font qu’on exige, pour les capitaux, un intérêt, elles fixent le taux au-dessous duquel chaque capitaliste virtuel ne saurait devenir un capitaliste réel, ce que faisant, elles concourent, elles aussi, à déterminer le taux réel de l’intérêt[1].

  1. On va voir au chapitre suivant (§ 77) comment l’un des principaux torts des économistes, dans leurs théories sur l’intérêt, a été de poursuivre une explication unique de l’intérêt.