Page:Landry, L’intérêt du capital, 1904.djvu/213

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adopter la durée de processus la plus productive, et conserver pour les années qui suivront le produit obtenu, les quantités de produit augmenteront, avec l’allongement du processus, jusqu’à un certain point, pour ensuite rester stationnaires. À la série 100, 200, 280, 350, 400, 440, 470, 500 unités de produit posée par Böhm-Bawerk, il y a lieu de substituer, dans le premier tableau, une série comme la suivante : 100, 200, 280, 350, 350, 350, 350, 350 unités de produit.

99. Le premier tableau étant ainsi modifié, que devons-nous faire du deuxième ? Quelle sera l’influence, dans la question qui nous occupe, de la dépréciation du futur, de la variation des ressources et des besoins ?

La dépréciation du futur aura cet effet que les termes des séries de produits donnés par les avances de 1888, de 1889, etc., devront tous être réduits, et réduits d’autant plus qu’ils seront plus éloignés dans ces séries. Dans le premier tableau de Böhm-Bawerk, les maxima de produit se trouvaient reculés dans un avenir infiniment éloigné ; dans ce premier tableau rectifié comme j’ai indiqué ci-dessus, le produit le plus fort, de l’avance de 1888 sera indifféremment le produit de 1891 ou celui de l’une quelconque des années suivantes, le produit le plus fort de l’année 1889 sera le produit de 1892 ou celui de l’une des années suivantes, et ainsi de suite ; si l’on tient compte de la dépréciation des biens futurs, le produit le plus fort sera pour l’avance de 1888 celui de 1891, pour l’avance de 1889 celui de 1892, etc. : et en outre, comme le veut Böhm-Bawerk, le produit le plus fort de l’avance de 1888 dépassera le produit le plus fort de l’avance de 1889, il dépassera plus encore le produit le plus fort de l’avance de 1890, et ainsi de suite. Mais la différence sera-t-elle importante entre ces produits les