Page:Landry, L’intérêt du capital, 1904.djvu/324

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mais encore simple, et non plus double. Et en premier lieu je rencontre le fait que la capitalisation diminue par elle-même le bien-être, lorsqu’elle détruit l’équilibre de la consommation ou qu’elle accroît au détriment du présent l’inégalité de la consommation présente et de la future.

La signification de ce fait, nous la connaissons déjà. Il n’empêche pas le degré capitalistique de l’économie de se maintenir ; il ne tend pas à diminuer la quantité des capitaux, à faire rétrograder l’économie, mais il met obstacle à l’accroissement des capitaux, à l’inverse de la variation des ressources, laquelle — si l’on prend le mot ressources dans le sens le plus large — empêche le non renouvellement des capitaux. La variation des ressources et cette gêne que par elle-même entraîne la capitalisation sont les deux facteurs qui tendent à rendre la capitalisation stationnaire. Mais dans l’influence de la dernière il y a quelque chose de propre : supprimez cette influence par la pensée, et alors presque toutes ces opérations capitalistiques devront s’effectuer, qui peuvent donner une plus-value.

Veut-on voir cependant les choses de plus près ? il semble qu’on puisse hasarder les lois suivantes.

La gêne qu’on s’impose en économisant sur ses revenus croît à la fois en grandeur absolue et en grandeur relative à mesure qu’on veut économiser davantage. Il n’en coûte après tout pas tellement d’économiser 5.000 francs sur 20.000 francs ; s’agit-il d’économiser 10.000 francs ? vous retranchez sur votre bien-être présent, au lieu de a, non pas , mais peut-être  ; vous ajoutez à votre bien-être futur, au lieu de — qui est plus petit que — non pas , mais peut-être  ; le déficit de l’opération, au lieu d’être de , est, non pas de , mais de  :