Page:Landry, L’intérêt du capital, 1904.djvu/332

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çoit sans peine que ces faits représentent des facteurs de l’intérêt de toute première importance, que la plus grande partie des capitaux que l’on dépense servent à monter, à faire marcher des entreprises productives ; et à acquérir des biens durables de jouissance. Aussi y a-t-il lieu d’examiner les variations qui affectent les emplois productifs des capitaux et la création des biens durables, et de rechercher l’effet de ces variations sur l’intérêt.

Les variations que nous devons examiner peuvent affecter les emplois productifs des capitaux et la création des biens durables de deux façons : tantôt, les emplois productifs que l’on connaît restant les mêmes, et les biens durables que l’on peut créer aussi, les conditions où se font ces emplois productifs, où se

    d’un seul coup 10.000 francs ; après 2 ans d’attente, il me revient, toujours d’un seul coup, 12.000 francs : mon capital m’aura donné un revenu annuel de francs, soit un taux de 10 %.
    Mais il peut se faire que le rendement ne soit pas perçu d’un coup, que par exemple les 10.000 francs avancés rapportent 1.000 francs au bout d’un an, 1.000 francs encore au bout de 3 ans, et ainsi de suite pendant 15 ans. Quel aura été le revenu annuel ? Si nous appelons x le taux de ce revenu, considérant que le rendement total dépasse les avances de 5.000 francs, que d’autre part la somme totale avancée a été pendant un an de 10.000 francs, pendant un an — après la perception de la première fraction du rendement — de 9.000 francs, etc., on pourra poser l’équation suivante :

    ,

    d’où l’on tire :

    .

    Si non seulement le rendement, mais encore l’avance se distribuait sur un certain temps, le calcul serait un peu plus compliqué. Mettons que j’aie dépensé à un moment donné 5.000 francs, un an après 5, 000 francs encore, que le rendement ait commencé à être perçu — de la même manière que tantôt — un an après la deuxième avance : l’équation deviendrait :

    ,

    et l’on aurait :

    .

    Je n’ai pas tenu compte dans ces calculs de la possibilité qu’on a de composer les intérêts.