Page:Landry, L’intérêt du capital, 1904.djvu/55

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de coupons détachés de ces valeurs, d’honoraires perçus, etc. ; je gagnerai, je toucherai à des titres divers, l’année prochaine, 25.000 francs : c’est 305.000 francs que je dois mettre en regard de 25.000 francs ; c’est 140.000 francs qu’il me convient d’économiser — toujours en supposant que je n’ai à me préoccuper que de l’année courante et de l’année prochaine, qu’il s’agit pour moi, par exemple, d’avancer une somme pour un an — ; c’est 140 000 francs qu’il m’est indifférent d’avancer, d’une manière ou de l’autre, pour un an. Par suite, les sommes qu’on pourrait économiser sans intérêts, ce ne sont pin seulement les sommes qu’économiseraient sur leurs revenus les individu : qui ont cette perspective de voir diminuer leurs revenus, c’est tout l’avoir présent des individu : en tant que cet avoir dépasse leurs revenus futurs.


22. Les deux causes que je viens d’indiquer sont les seules qui nous mettent à même de consentir des avances, de capitaliser sans intérêts. Elles font qu’il y a des capitaux qui n’exigent pas d’intérêts. Mais ces capitaux sont en quantité restreinte, et c’est en ce sens que l’on peut répéter la formule si souvent employée de la rareté du capital. On dit souvent que si le capital rapporte des intérêts, c’est parce que le capital est rare, ou encore parce que la demande des capitaux dépasse l’offre. Entendons que ce capital qui est rare est celui qui n’a pas besoin d’intérêts, entendons qu’on demande plus de capitaux qu’il n’y a de capitaux qui n’ont pas besoin d’intérêts : de la sorte nous rendrons acceptables des propositions qui avaient le défaut de manquer de clarté.

Mais il faut montrer que, hors les cas étudiés plus