Page:Landry, Manuel d’économique, 1908.djvu/354

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

350 LKs BRANCHES DR LA PRODUCTION Mer» intérieures et fleuves ganfl éelusea avec éoluaes 7 884 9 505 1.500 3.136 — — 1.035 — 1.044 1.725 — 1.385 4 358 6.259 47.044 24.587 Chiibux, etc.. Total Court d’eau flottable ! 4.620 2.55S 128 3.351 3.847 471 804 3.688 400 14.004 15.199 5.856 4.736 9.240 6.740 48.892 30.000 5.200 2.933 6.402 5.445 — — — 25.565 — —

184. Les routes. — Les transports par terre empruntent parfois des voies que l’homme n’a pas eu à tracer : mais cela n’arrive guère que dans les régions désertes ou très peu peuplées. Dans les pays tant soit peu avancés économiquement, la circulation des personnes et des marchandises se fait, sur terre, par des routes qu’il a fallu établir avec plus ou moins de frais.

Les routes, au sens étroit du mot[1], ont été construites presque par tout par les États ou par les collectivités du même genre ; elles appartiennent à ces collectivités, qui généralement en accordent à tous indistincte ment la jouissance gratuite. Ce ne sont d’ailleurs pas des raisons d’ordre économique qui à l’ordinaire ont fait établir les premières tout au moins des routes rotables : ce sont plutôt des raisons d’ordre militaire ou administratif. L’empire romain était sillonné de routes destinées avant tout à la circulation des troupes : il y avait dans cet empire environ 0,04 kilomètre de bonnes roules par kilomètre carré. La France, au xvie siècle, n’en possédait pas davantage[2]. Ce n’est qu’au xixc siècle que dans les pays civilisés on s’est mis à construire des routes partout, afin de rendre possible le développement économique de toutes les parties de ces pays. En France, les routes nationales avaient, en 1905, une longueur de 38.307 kilomètres ; on comptait en outre, en 1903, 15.518 kilomètres de routes départementales, 165.233 de chemins de grande communication, 74.221 de chemins vicinaux d’intérêt commun, 277.246 de chemins vicinaux ordinaires ; au total, cela fait 570.525 kilomètres de bonnes routes[3]. Le Royaume- Uni n’en aurait cependant que 220.000 kilomètres environ, l’Allemagne que 150.000.

  1. Consulter sur les routes l’article Verkehrsmittel, par Huber, dans le Handwörterbuch, t. VII.
  2. D’après Schmoller.
  3. Cf. l’Annuaire statistique de 1905, pp. 185 6 et 43.