Aller au contenu

Page:Landry, Principes de morale rationnelle, 1906.djvu/131

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LIVRE II

LE PRINCIPE MORAL


CHAPITRE PREMIER

L’UTILITÉ INDIVIDUELLE

I

Nous sommes à la recherche d’un principe de conduite, d’une fin qui porte en elle sa justification, et qui en même temps puisse opérer l’unification de notre activité : la découverte d’une telle fin nous donnera la solution du problème moral. Pour simplifier les choses, je considérerai tout d’abord un individu isolé, n’ayant à penser qu’à lui-même.

En quel sens, tout d’abord, est-il permis de parler de la justification d’une fin ? Pour qu’une fin détermine notre activité, il faut que notre sensibilité s’y soit intéressée ; et ainsi, justifier une fin, c’est justifier un sentiment, le sentiment que fait naître en nous la connaissance de cette fin. Or il a semblé à nombre d’auteurs