Aller au contenu

Page:Landry, Principes de morale rationnelle, 1906.djvu/278

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

se refusera à en prendre l’initiative. On pourra trouver une telle conduite contradictoire : cette conduite, dans certains cas du moins, sera imposée par le souci et la juste notion du bien public.

En définitive, quelle est la portée exacte des observations que l’on vient de voir ? Il faut parfois, ai-je dit, poursuivre une autre fin que celle que l’on regarde comme la meilleure en soi. Mais la fin la meilleure en soi, c’est une fin qui, dans le présent tout au moins, n’est la meilleure qu’à la condition de faire abstraction de certaines considérations. Si à cette fin on se voit obligé, provisoirement du moins, d’en préférer une autre, c’est que celle-ci, tout pesé, est préférable. Et ainsi les remarques que l’on a lues ci-dessus ne constituent nullement des réserves à la doctrine de l’utilité, elles indiquent simplement des complications du calcul utilitaire.