Page:Landry, Principes de morale rationnelle, 1906.djvu/279

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CONCLUSION


Est-il besoin, avant de clore ces pages, de démontrer l’intérêt qu’il y a à constituer une doctrine morale qui mérite le nom de vraie ? Nous avons rencontré plusieurs fois, dans le cours de cet ouvrage, cette théorie d’après laquelle les croyances morales des hommes dépendraient uniquement de l’éducation et des influences exercées sur eux par le milieu où ils sont placés ; et nous avons vu que cette théorie contenait une grande part d’exagération. La réflexion, qu’elle soit spontanée ou qu’elle soit provoquée et dirigée, modifie les idées. Et sans doute ces idées nouvelles qui se substituent aux idées précédemment reçues n’entraînent pas chez tous les individus un changement dans la conduite ; si elles en opèrent un, ce changement ne se proportionne pas toujours au changement qui s’est fait dans les idées : les convictions, toutefois, contribuent à déterminer les actions ; et il n’est pas indifférent, tant s’en faut, que les hommes adhèrent à telle doctrine ou à telle autre.

Mais n’est-ce pas une chimère de vouloir découvrir la vérité morale ? sans revenir sur ces arguments d’ordre objectif au nom desquels on a nié la possibi-