Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/114

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
110
Traité populaire d’agriculture

5oles chenevottes, résidu de la préparation du chanvre et du lin ;

6ola sciure de bois ;

7oles écorces des fosses des tanneurs.

Ces divers débris végétaux peuvent même être mis en fermentation et amenés ainsi à l’état de fumier en un temps plus ou moins rapide.

b]Tourbe. — Les dépôts d’anciens détritus végétaux se présentent au sein de la terre à l’état de tourbe ; la tourbe par elle-même et seule est peu propre à la végétation, cependant elle peut servir à l’activer. Pour cela, il faut laisser la tourbe exposée à l’air et aux influences atmosphériques afin qu’elle se décompose ; on la dessèche ensuite, et on la réduit en poudre. L’addition de quelques centièmes de chaux hâte sa décomposition et lui communique un principe stimulant.

Dans cet état, elle forme un engrais faible mais durable, et peut surtout être employée en couverture sur des plantes déjà développées.

On l’utilise aussi avec beaucoup d’avantage comme litière ; mélangée aux fumiers, elle en absorbe le purin et devient un excellent engrais.

c]Varech. — De toutes les plantes marines, c’est le varech qu’on emploie le plus fréquemment comme engrais.

On obtient le varech de deux manières. On l’arrache sur les rochers à marée basse, on l’appelle alors varech de rochers ; ou bien on ramasse celui que la mer apporte elle-même et fait échouer sur le rivage et qui est connu sous le nom de varech d’échouage.

Ces derniers sont moins riches que les premiers parce qu’ils ont perdu par la macération dans l’eau une partie de leurs principes fertilisants.

Si la saison le permet, il faut étendre et enterrer le