Page:Landry - Traité populaire d'agriculture théorique et pratique, 1886.djvu/177

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
173
Traité populaire d’agriculture
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

l’eau et de l’air. Au moyen de cet oxygène, il s’établit dans le tissu cellulaire des phénomènes chimiques par suite desquels la sève acquiert des propriétés nouvelles et se transforme en suc nourricier.

L’oxygène de l’air est absorbé, mais seulement pendant la nuit, puisque, pendant le jour, les feuilles en rejettent constamment.

Cette propriété d’inspirer ou aspirer de l’oxygène pendant la nuit, et d’expirer ou rejeter ce gaz pendant le jour, de même que celle de décomposer l’acide carbonique, n’appartient qu’aux parties vertes. Ni la racine, ni le bois, ni l’aubier, ni l’écorce, ni la fleur ne la possèdent.

4oL’azote se trouve dans les plantes sous la forme de certains composés quaternaires. Tous les tissus, à l’état naissant, sont abondamment pourvus d’azote ; les graines des céréales en contiennent aussi de fortes proportions.

L’azote des plantes provient, disent les chimistes, des engrais azotés contenus dans le sol. Mais ces engrais, qui contiennent de l’azote, sont eux-mêmes des débris végétaux ou animaux. L’azote qu’ils fournissent aux plantes doit donc provenir d’une autre source, car en effet si c’est la plante qui fournit l’azote à la plante, il est tout naturel de conclure que la plante fournissante, pour contenir ainsi de l’azote, a dû le prendre quelque part.

D’un autre côté, on sait que l’air atmosphérique contient 79 pour 100 de son volume d’azote. Mais cet azote qui est mélangé avec l’oxygène de l’air, n’est pas assimilable, paraît-il, ne concourt pas directement à la nutrition du végétal.

Il faut qu’il éprouve un changement, une transformation.

L’étincelle électrique, en ozonisant l’oxygène, lui per-