Page:Lange - Histoire du matérialisme, Pommerol, 1877, tome 1.djvu/467

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Où la nature donne-t-elle naissance à son contraire ? Comment l’éternelle nécessité de tout développement enfante-t-elle le monstrueux et le condamnable ? Sur quoi repose notre espoir d’un temps meilleur ? Qui doit remettre la nature en possession de ses droits s’il n’y a partout que la nature ? Autant de questions pour lesquelles le Système de la nature ne nous donne pas de réponse satisfaisante. Nous sommes arrivé à l’achèvement, mais aussi aux limites du matérialisme. Ce que le Système de la nature avait réuni en un tout bien coordonné, notre époque, à son tour, l’a désagrégé et dispersé en tous sens. On a découvert un grand nombre de nouveaux arguments et de nouveaux points de vue ; mais le cerele des questions fondamentales est resté invariablement le même, tel qu’il était déjà en réalité chez Épicure et Lucrèce.