Page:Lange - Histoire du matérialisme, Pommerol, 1877, tome 1.djvu/518

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des atomes d’air les plus subtils, il semble qu’il soit ici question du principe précité (voir note 71), lequel est emprunté à la théorie épicurienne du mouvement et (traduit dans notre langue) veut que le choc multiplie ses effets mécaniques à mesure que des corps plus subtils viennent se heurter contre des corps plus grossiers.

73 [page 143]. Il est bien entendu qu’il ne peut être ici question d’une méthode exacte concernant la nature, mais seulement d’une méthode exacte de philosophie. Voir sur ce point d’autres détails[1]. Rappelons ici un fait qui ne manque pas d’intérêt : dernièrement un Français[2] a de nouveau formulé la pensée que tout ce qui est possible existe ou existera quelque part dans l’univers, soit à l’état d’unité, soit à l’état de multiplicité ; c’est là une conséquence irréfutable de l’immensité absolue du monde ainsi que du nombre fini et constant des éléments, dont les combinaisons possibles doivent être également limitées. Cette dernière idée appartient à Épicure (Lucrèce, II, 480-521).

74 [page 143]. Les vers 527-533 : Nam quid in hoc mundo, etc., se trouvent dans le livre V. Voir aussi la lettre d’Épicure à Pythoclés citée par Diogène de Laërte, X, 87 et suiv.

75 [page 147]. Livre V, vers 1194-1197 : O genus infelix humanum, etc.

76 [page 150]. On pourrait, à ce propos, se rappeler l’expérience connue du disque attiré et retenu, quand on l’approche de l’orifice d’un vase, d’où s’échappa une colonne d’air atmosphérique, parce que l’air affluant obliquement est raréfié entre le vase et le disque[3]. Les épicuriens, sans doute, ne connaissaient point cette expérience ; ils peuvent cependant s’être expliqué semblablement l’expulsion de l’air par les courants sortant de la pierre magnétique.

  1. Neue Beiträge zur Gesch. des Materialismus. Winterthur, 1867, p. 17.
  2. A. Blanqui, L’Éternité par les astres, hypothèse astronomique. Paris, 1872.
  3. Physique de Müller, I, 9, 96.