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Page:Langelier - Souvenirs politiques, vol 1, 1909.djvu/147

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SOUVENIRS POLITIQUES

sens le fleuve en goëlette, pendant l’hiver, nous parait d’une force suffisante pour faire croire à la possibilité du projet.

« En tous cas, une chose semble admise, même des plus incrédules ; c’est que l’on pourrait au moins réduire à deux ou trois mois le temps pendant lequel les navires n’atteindraient pas notre port.

« Maintenant, M. Sewell fait une proposition dont nous acceptons la base, mais que nous croyons irréalisable en son entier. Il demande un subside d’un million de piastres comme bonus et de $250,000 par année pendant dix ans.

« Moyennant ces conditions il fournira une flotte de trois vaisseaux dont le premier commencera le service l’an prochain. Il ne touchera d’argent que lorsqu’il aura été établi une ligne qui rendra, régulièrement chaque semaine, les malles à Québec. S’il n’arrive pas à ce résultat, il n’aura droit à aucun subside. »

Le Canadien suggérait de faire d’abord un essai en faisant naviguer un vaisseau pendant un temps fixé.

C’est, je crois, ce M. Sewell, de Lévis, qui eut le premier l’idée de la navigation d’hiver. Il avait quelque temps auparavant émis l’opinion qu’un bateau à vapeur pouvait facilement pendant cette saison, faire le service de la traverse entre Québec et Lévis. On se mo-