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SOUVENIRS POLITIQUES

dre la parole. Je m’empressai de monter sur la galerie où se tenait le Dr Blanchet qui me connaissait bien. Je lui demandai la permission de parler et il me montra une grande courtoisie, en priant la foule de m’écouter avec beaucoup de respect. Sa recommandation fut bien accueillie : la foule m’entendit avec beaucoup d’attention. Je fis le procès de l’administration et je sommai M. Roy de déclarer s’il était le candidat de ce gouvernement : il ne voulut pas le faire, ce qui lui fit un tort considérable parmi les conservateurs.

Le choix de M. Lemieux comme candidat libéral fut accueilli avec enthousiasme. Dans ces jours lointains où les libéraux étaient sans ressource, ayant contre eux toutes les influences, il fallait un courage à toute épreuve pour accepter une candidature libérale. On n’était pas comme aujourd’hui (1906) embarrassé par le nombre de ceux qui briguent les suffrages et meurent de l’envie de servir leur pays !

Tous les orateurs libéraux de ce temps-là, les hons. C.-A.-P. Pelletier, F. Langelier, Geo. Irvine, et MM. Ernest Pacaud, Chs. Langelier, Achille Carrier, Achille La Rue, Albert Malouin, Jules Tessier, Arthur Delisle, Philéas Corriveau, l’hon D.-A. Ross, Achilas Mercier, se jetèrent dans le comté pour appuyer la candidature de M. Lemieux.