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SOUVENIRS POLITIQUES

courant j’ai déjà fait connaître implicitement ce que je pense de la manière injuste, déloyale et peu chrétienne dont vous avez été traité par des personnes de qui on était en droit d’attendre plus de justice, je crois devoir dire aujourd’hui explicitement que vous n’avez rien perdu de mon estime et de ma confiance.

« On m’a si souvent prêté à moi-même des intentions auxquelles je n’ai jamais songé, des paroles que je n’ai jamais proférées, des actes qui n’avaient pas même le mérite de la vraisemblance, que pour ce qui me regarde, je ne m’étonne ni ne me soucie guère de tous ces cancans. »

Vers la fin de l’automne 1883, Mgr. Henri Smeülders arriva au Canada en qualité de Délégué Apostolique chargé de régler les affaires de l’Université Laval.

Certains évêques, notamment Mgr. l’Archevêque Bourget de Montréal et Mgr. Laflèche de Trois-Rivières accusaient les autorités de l’Université de garder des professeurs libéraux et francs-maçons. Lors de sa fondation, l’Université Laval avait choisi parmi les avocats et les médecins de Québec, les hommes qui jouissaient du plus grand prestige dans leurs professions respectives, pour en faire ses professeurs et donner ainsi plus d’éclat à son enseignement. Parmi ceux-ci se trouvaient les docteurs Sewell et Jackson, deux protes-