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Page:Langelier - Souvenirs politiques, vol 1, 1909.djvu/267

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SOUVENIRS POLITIQUES

disons : quelque soit votre race, votre religion, quelque soient vos idées, vos aspirations, aidez-nous à bâtir dans le Canada une nation forte et puissante, la nation canadienne qui a devant elle un si brillant avenir. »

Puis, la voix encore brisée par la campagne qu’il venait de faire à travers la province, il termina par ces paroles :

… « Le rôle de notre gouvernement est modeste, c’est vrai, mais nous désirons l’élever autant que possible en cultivant dans cette province le sentiment national, un sentiment véritablement canadien. Nous ne sommes pas appelés à entretenir ces luttes de races et de religions qui malheureusement ont existé dans le passé. Nous sommes appelés au contraire à fortifier le véritable sentiment national, à rappeler aux représentants de toutes les croyances qu’ils sont des frères de par la loi et la constitution, qu’ils doivent oublier les vieilles divisions du passé et les haines qui ont empêché le peuple canadien de marcher dans la voie du progrès et de la prospérité. Rappelons-nous que si nous sommes divisés par l’origine, par la race, par la langue, nous sommes unis par le même patriotisme, par le même désir de voir les Canadiens devenir un grand peuple, et que, tout en nous félicitant, tout en nous réjouissant d’être Français, Anglais, Écossais ou Irlandais, nous