Page:Langevin - La Pensée et l'action, 1950.djvu/316

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la suppression de la misère, de l'ignorance et des souffrances, science du développement des sociétés humaines, permettant de comprendre leur évolution et niellant particulièrement en évidence l'influence exercée sur l'organisation sociale par les conditions de travail et de la production nécessaire à l'entretien de la vie.

"Les hommes de science savent, déclarait Paul Langevin[1], qu'il y a un incontestable et continuel progrès dans la connaissance du monde et de ses lois; qu'à mesure que se perfectionnent nos moyens d'information et d'action, à travers l'incessant conflit des doctrines et des théories, se dégage toujours plus pure la grande ligne de notre représentation du monde, la haute figure de celle que nous appelons la vérité, et dont omis sommes certains qu'elle n'a qu'un seul visage, constamment modelé et embelli par le temps et par notre effort. Il en est de même pour cette vérité humaine : la justice. A chaque étape du développement de nos moyens d'action et de production correspond une forme stable de l'organisation des sociétés humaines, une forme supérieure de vie en perpétuel enfantement, une vérité sociale vivante. On doit compter parmi les meilleurs serviteurs ceux qui consacrent leur existence à la chercher et à la faire prévaloir. Et j'ai le devoir de proclamer qu'ils sont de ceux-là, les militants communistes actuellement devant vous, et il ne peut avoir que mauvaise conscience, défiance de lui-même, un régime qui les persécute."

  1. Florimond Bonté cite ici de mémoire quelques paroles de Langevin.