Page:Langevin - La Pensée et l'action, 1950.djvu/318

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très détaillé. Les Allemands le questionnèrent sur les relations qu'il avait pu avoir avec tel ou tel homme politique, avec tel ou tel savant progressiste, sur sa position à l'égard de l'Allemagne, sur sa participation à la prétendue campagne d'excitation a la guerre. Des réponses de Langevin, telles qu'elles figurent au procès-verbal, nous détacherons deux fragments, d'abord ce qu'il dit de l'Allemagne :

« J'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour la contribution allemande à l'oeuvre de civilisation dans les différents domaines, des sciences, de la littérature, des arts ou du progrès technique. J'ai désiré connaître l'Allemagne et la faire connaître à mes enfants en y allant spontanément passer deux périodes de vacances, en 1903 à Göttingen et en 1912 à Heilbronn. J'ai été invité, au titre scientifique, à participer à trois congrès de Naturforscher : en 1903 à Cassel, en 1911 à Karlsruhe, et en 1912 à Heidelberg. J'ai en outre été invité en 1924 et en 1925, à faire à l'Université de Hambourg des conférences sur la technique des ultrasons que j'ai créée. J'ai toujours considéré comme hautement désirable une collaboration entre la France et l'Allemagne dans tous les domaines, économiques ou intellectuels. Je me suis efforcé d'y contribuer, non seulement par les relations que j'ai nouées avec des savants allemands au cours des congrès auxquels j'ai participé, mais encore en prenant l'initiative, il y a une dizaine d'années d'une collaboration entre le "Journal de Physique" que je dirige, et les "Physikalische Berichte", que dirigeait alors le Dr Scheed avec qui