Page:Langevin - La Pensée et l'action, 1950.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


LA RELATIVITE


LES GRANDES DECOUVERTES SCIENTIFIQUES


Cette époque — les premières années de ce siècle — est, peut-être la plus riche en découvertes scientifiques dans la vie de Paul Langevin. Il continue d'abord ses remarquables travaux sur les ions, qui avaient fait l'objet de sa thèse. Les recherches de laboratoire sont bientôt consacrées par des expériences sur les ions de l'atmosphère et les particules en suspension, avec application au problème de la formation des nuages. Certaines de ces expériences eurent lieu an sommet de la tour Eiffel.

Il achève aussi son étude du magnétisme. La théorie mathématique du para- et du ferromagnétisme, qu'il édifia alors est devenu l'une des bases de la physique moderne en ce domaine. Le grand physicien anglais, John Desmond Bernal a noté à ce propos[1] que Langevin fut « le premier à exprimer en termes mathématiques, et donc calculables les rapports mutuels de groupes de systèmes dans lesquels le comportement de chacun est fonction du comportement de tous les autres ». Ces idées, ajoutent-ils, ont une influence plus vaste encore, car « elles établissent un lien entre le domaine inorganique et le domaine organique, et même le monde social, Elles sont un exemple parfait de l'unité de base de ces théories, qui sont comme le fondement de

  1. John Desmond Bernal, Langevin et l'Angleterre, la Pensée, numéro 12, mai-juin 1947, p. 18.