Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/257

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et donnons, grâce à la définition dynamique des probabilités par l’introduction de l’extension en phase, un sens précis à la notion intuitive que la distribution moléculaire la plus probable, se réalisant par là même incomparablement plus souvent que toutes les autres en raison de la complexité de l’ensemble, doit représenter la configuration d’équilibre de celui-ci sous les conditions données. On déduit aussi la signification statistique de l’entropie des résultats précédents :

dS = d(k log W),

ou, à une constante près :

(26) S = k log W.

L’entropie, dans le cas où la Thermodynamique permet de la définir, c’est-à-dire dans le cas des transformations réversibles, se trouve donc proportionnelle au logarithme de la probabilité de la configuration d’équilibre, c’est-à-dire de la configuration la plus probable compatible avec les conditions imposées à l’ensemble considéré. Nous obtenons en même temps le moyen de généraliser la notion quantitative d’entropie et de l’étendre aux configurations qui ne peuvent faire partie d’une transformation réversible. Comme nous savons par (19) définir la probabilité W pour une configuration quelconque de notre ensemble, il suffit de considérer comme générale la relation (26) pour obtenir une définition générale de l’entropie et pour atteindre la signification profonde, purement statistique, de cette notion autrement si