Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/268

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Nous pouvons retrouver ce même résultat par une autre voie, grâce à la remarque suivante : la très faible variation de température qui accompagne les fluctuations à énergie constante à cause de la complexité du système fait que ces fluctuations restent les mêmes quand ce système, au lieu d’être isolé, fait partie d’un ensemble de systèmes complexes analogues avec lesquels il peut échanger de l’énergie, c’est-à-dire quand on considère les fluctuations comme isothermes’au lieu de les considérer comme s’effectuant à énergie constante. On voit immédiatement que l’étude de ces fluctuations isothermes se ramène à celle de la distribution la plus probable des diverses configurations possibles dans un ensemble de systèmes complexes. C’est un problème tout à fait analogue à celui que résout la formule (21), à ceci près que, au lieu d’avoir une seule molécule pour chacun des systèmes dont est composé l’ensemble, chaque système est lui-même composé d’un grand nombre de molécules. De sorte que l’extension en phase doit avoir maintenant un nombre énorme de dimensions, puisque chaque système complexe contient N fois plus de paramètres que chacune des molécules dont il est composé. La distribution cherchée est déterminée par une formule analogue à (21), mais où E représente, non plus l’énergie d’une molécule, mais celle de notre ensemble de N molécules en fonction de tous les paramètres qui fixent la configuration de cet ensemble. Si d(Omega) est un élément de la nouvelle extension en phase, la probabilité pour que le