Page:Langevin - La physique depuis vingt ans, 1923.djvu/428

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conduits à admettre que l’énergie est pesante en même temps qu’inerte, première indication d’un lien entre les phénomènes de gravitation et les phénomènes électromagnétiques. Le développement des conséquences de cette remarque a conduit M. Einstein à la généralisation du principe de relativité par une voie analogue à celle qu’a suivie Gauss quand il a créé la théorie des surfaces et montré la possibilité d’énoncer, sous une forme indépendante du système de coordonnées curvilignes employées pour repérer les points d’une surface, les lois de la géométrie des lignes tracées sur cette surface ou sur toutes les surfaces qui lui sont applicables. Gauss admet d’abord l’existence d’un plan tangent en tout point de la surface, c’est à dire le fait que dans une étendue infiniment petite autour d’un point quelconque les lois de la géométrie euclidienne du plan sont vérifiées. On peut donc mesurer la distance ds de deux points infiniment voisins par les opérations ordinaires du lever de plan et exprimer au voisinage de chaque point caractérisé par les coordonnées curvilignes u et v le carré ds^2 de la distance de deux points infiniment voisins dont les coordonnées diffèrent de du et dv par une expression de la forme

(9) ds^2 = E*du^2 + 2*F*du*dv + G*dv^2.

Les quantités E, F, G ont en chaque point des valeurs déterminées qui se déduisent d’opérations métriques (arpentage) faites au voisinage de ce point. Elles