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anecdotes belges

de ces officiers belges : Breydel et De Coninck. Les autorités allemandes ouvrirent aussitôt une enquête et les recherches aboutirent à leur faire connaître que les deux officiers belges n’étaient autres que… les deux héros de la guerre des communiers flamands, dont les statues s’élèvent sur la Grand’Place de Bruges.

Courage de la Reine.

La reine des Belges a donné à maintes reprises l’exemple d’un splendide courage. Un jour elle allait en pleine ligne de feu prodiguer ses encouragements et ses consolations aux blessés. Un major s’approcha d’elle et, respectueusement, lui fit remarquer à quel danger elle était exposée. « Laissez, dit-elle doucement. Ils visent mal et je ne suis guère grosse ! »

Les Belges s’amusent de leurs oppresseurs.

L’occupation de Bruxelles par les Boches n’empêche pas nos amis belges de se livrer à leurs « zwanzes » favorites aux dépens même de leurs éphémères vainqueurs.

À Bruxelles, nous raconte-t-on, un officier allemand s’en va, dans un salon de coiffure, se faire raser. On lui réclame 50 centimes.

— Mais, hier, j’ai payé 30 !

— Oui, mais maintenant vous avez la figure bien plus longue.

Voici, d’autre part, le récit d’une autre « zwanze » à l’actif du bourgmestre Max :

Quelque temps après l’arrivée à Bruxelles du maréchal von der Goltz, celui-ci fit appeler le bourgmestre Max dans son cabinet.