sonnes qui la frequentent, c’est-à-dire des services proprement bibliographiques[1].
22. — Il n’y avait point naguère de bibiiolhèque un peu importante qui ne fît imprimer son catalogue méthodique ou même son catalogue alphabétique par noms d’auteurs. On renonce aujourd’hui à cette pratique, qui coûtait fort cher, sans grand profit ; car les catalogues imprimés sont condamnés à vieillir vite, et la multiplication des suppléments dont on est obligé de les faire suivre devient bientôt une cause de confusion et d’erreurs[2]. Des catalogues sur fiches, soigneusement tenus à jour, et mis avec libéralité à la disposition du public, sont aujourd’hui préférés, pour le service des dépôts, par la majorité des hommes spéciaux, aux catalogues imprimés qui furent longtemps à la mode.
Le principal avantage des catalogues imprimés sur ceux qui sont manuscrits, c’est qu’ils peuvent être consultés au dehors (à titre d’instruments bibliographiques), et qu’ils « contribuent à enrichir la section bibliographique des dépôts qui les possèdent ». Concluons-en que ceux-là seulement, ou surtout, doivent être publiés qui sont de nature à rendre, en outre de leurs fonctions principales, et, pour ainsi dire, domestiques, des services bibliographiques, à raison de la richesse exceptionnelle des bibliothèques dont ils font connaître les ressources.
23. — Parmi les innombrables catalogues imprimés de bibliothèques générales qui existent[3], quelques-uns seulement ont de la
- ↑ On peut rapprocher, si l’on veut, des catalogues imprimés de bibliothèques générales, riches en livres de tous les pays sur tous les sujets, les catalogues publiés par des libraires qui possèdent en magasin un très grand nombre de livres de tous les pays, anciens et modernes, sur tous les sujets ; mais il est inutile de faire remarquer que la valeur de ces catalogues commerciaux, en tant que répertoires bibliographiques, est, dans l’immense majorité des cas, très médiocre pour le public, sinon pour les bibliographes de profession. On cite, comme l’un des plus considérables à tous égards, celui de B. Quaritch, de Londres : A general Catalogue of books. London, 1887, 6 vol. in-8. Voir une bibliographie de 800 Catalogues de ce genre imprimés en Angleterre : V. Roberts, Catalogues of english book-sales (Extr. de Notes and Queries) ; cf. Literature, sept. 1900, p. 216.
- ↑ Voy., sur la question débattue de l’impression des catalogues, A. Græsel, Manuel de Bibliothéconomie, p. 287 et suiv.
- ↑ L’appendice III (p. 711-708) du Manuel de Bibliographie générale de H. Stein est une liste, par ordre alphabétique, des noms de localités, « des cata-