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ET DE LA LITTÉRATURE ARMÉNIENNE

Le ve siècle, qui est le second âge d’or de la littérature arménienne, avait été préparé par le précédent. Une grande découverte venait d’avoir lieu. Mesrob, inspiré du ciel, avait inventé les trente-huit signes de la langue arménienne, (laquelle s’écrit de gauche à droite). Tout ce qui avait été précédemment composé avec les lettres syriaques, grecques, persanes, venait d’être copié avec les nouveaux caractères ; ils avaient servi à la traduction des Livres Saints. Des écoles s’ouvraient de toutes parts ; on y enseignait les sciences de Rome, d’Athènes, d’Alexandrie ; Vramchabouh, roi d’Arménie, favorisait l’élan général.

Le ve siècle produisit : Eznig, dont le principal ouvrage, très-intéressant pour la connaissance des anciens cultes, est une Réfutation[1] contre les païens, contre les Perses, adorateurs du feu, contre les philosophes grecs, contre les Marcionites et les Manichéens.

Moïse de Khorèn, le père des historiens d’Arménie, auteur d’une histoire d’Arménie[2], depuis l’origine du monde jusqu’à la destruction

  1. Venise, 1824, 1849. — Traduction française, 1853, Paris.
  2. Amsterdam, 1695. — Londres, texte avec traduction latine, 1736. — Venise, texte seul, 1827 ; texte et traduction française, 1841 ; traduction italienne, sans texte, 1841, 1849.