Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/107

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dans laquelle fut traitée la question ; on peut se livrer à des dissertations et à des distinctions subtiles entre les mots ; clauses de traité, conventions particulières, promesses écrites ou verbales ; on arriverait peut-être à établir que l’engagement n’a pas été sincèrement pris, on ne parviendra pas à détruire ce fait qu’il a été pris.

Le vrai caractère de cette négociation paraît assez exactement défini dans ces lignes tirées des Mémoires de Napoléon :


« Le Comité de salut public conduisit la négociation avec une grande habileté ; il ne perdit pas de vue un instant qu’il traitait avec des rebelles à son autorité et qu’il fallait avant tout leur faire poser les armes ; il écouta la question du retour des princes, de la rentrée des émigrés, de la remise immédiate à l’armée vendéenne

    à Saint-Cloud n’était pas éloignée de celle de la mort de cet auguste enfant, ainsi qu’il l’appelle, et de son médecin, Dessault[sic]. Enfin, dit-il en terminant, on m’accuse d’avoir violé les traités avec la Convention. Vous avez lu, jugez ! » — « Numéro du mercredi, 30 décembre 1795, 9 nivôse. » — « Le procès de Cormatin est repris. Cet accusé insiste toujours beaucoup pour l’existence des clauses secrètes. — Un arrêté du Directoire supprime le Bulletin officiel. » Voici maintenant un extrait du Journal des hommes libres, nonidi, 9 frimaire, 4e année : « Une lettre du citoyen Villers, capitaine au 4e conseil militaire, séant au palais de justice, annonce que le Conseil continue toujours l’information secrète de l’affaire de Cormatin, que les séances publiques recommenceront le 15 du mois prochain, et que ce retard tient à des causes majeures… Il y a longtemps que nous le savons et le bout de l’oreille commence à paraître chez messieurs les pacificateurs. On leur demandera un jour s’ils étaient sûrs de faire remplir par la République toutes, exactement toutes les promesses par eux faites aux royalistes de la Vendée. » Ces deux journaux, l’un royaliste, l’autre jacobin, croyaient également aux clauses secrètes.