Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/133

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paraît assurée. Tous les chefs ont promis de se trouver au château de La Prévalaye, qui leur est assigné comme quartier général pour les conférences qui doivent s’ouvrir avec les délégués républicains, réunis au château voisin de La Mabilais.

Tous sont en effet au rendez-vous, le 10 germinal an III (30 mars 95). Il y avait là le comte de Silz, de Scépeaux, le chevalier de Tinténiac, Cadoudal, de Busnel, Louis de Frotté, de Dieusye, Guillemot, de Bellevue, Cormatin, de Chantreau, de Bois-Hardy, de Solilhac, Terrien dit Cœur-de-Lion, d’Andigné, de Mayneuf, de Lantivy, de Geslin, Gourlet, Guinard et de La Nourais. La Bretagne, le Maine, la Normandie se trouvaient représentés par leurs principaux chefs.

À ce moment, il se passe une chose extraordinaire.


« Le général Hoche avait reçu dans l’intervalle, des pouvoirs du Comité de salut public, qui lui accordaient toute latitude pour mettre fin aux troubles de l’Ouest ; mais il refusa d’assister aux conférences. Les représentants Bollet, Lanjuinais, Guermeur, Jary, Grenot, Corbel, Defermon, Guezno, Chaillou le pressent de se joindre à eux en cette occasion solennelle. Hoche persiste dans son refus et n’en donne officiellement aucune raison plausible. Le conventionnel Boursault, qui était sur les lieux, mais qui ne prit aucune part à ces négociations, affirme dans ses notes, que le général répugnait à sanctionner les clauses secrètes auxquelles avaient adhéré à La Jaunaye, les commissaires de la Convention[1]. »

  1. Crétineau-Joly et R. P. Drochon, La Vendée militaire, t. 3, p. 259.