Page:Lanne - Le Mystère de Quiberon, 1904.djvu/132

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Dieusye, Ginguené, Coquereau, Meaulne, Plouzin et un certain nombre d’autres chefs de la rive droite, à accepter une conférence à La Chaufournaie, près Segré, et à signer un armistice, en vue de parvenir à un accord.

Tout cela restait bien précaire et bien fragile, car peu après, une troupe de Chouans, voulant protéger un débarquement de poudres, se heurta à une colonne républicaine, et un combat eu lieu, qui fut assez sanglant.

On a vu tout à l’heure Hoche s’excusant d’un mouvement de colère. Humbert, en cette circonstance, se montra plus conciliant encore ; il se hâta d’écrire pour exprimer « ses regrets de ce triste malentendu ».

Enfin, le 28 février (10 ventôse), les signataires de l’armistice de La Chaufournaie, adhèrent au traité de Charette.

Pour obtenir de nouvelles adhésions, l’infatigable Bancelin parcourt de nouveau les cantons de Château-Gontier et de Craon. Le général républicain Le Bley fraternise avec les Chouans de son territoire. À Laval, le général Duhesme les comble de prévenances. Le conventionnel Brue et l’adjudant général Ménage s’accordent avec les chefs de bandes sur les confins du Morbihan. Avec les chefs de cette dernière contrée, qui restaient dans une attitude d’intransigeance, les représentants arrivent à nouer des rapports assez pacifiques pour obtenir d’eux la remise de prisonniers faits dans une escarmouche.

À Moncontour, une entrevue a lieu le 20 mars, entre Bois-Hardy, Chantreau, Cormatin, d’une part, Hoche et Danican, de l’autre.

Les choses sont au point où une entente générale